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…la voix sépia écrasée de nicotine et masquée d’un écran de fumée s’évertue à éviscérer le malheur. Et le crépuscule c'est du vice ces ombres s'allongent et s'éternisent et les lampadaires se donnent des airs des fantômes fatigués dégingandés. Vices versatiles et cotonneuses profondeurs au fond desquelles l’on se glisse ; chrysalide fragile et enchanteresse, croqueuse des vicissitudes d’un temps las. Je sais les nuits obscures et les miennes connaissent des excroissances aux bords des yeux le front plissé. A pas mesurés s’avancer et dans le noir tâtonner les crevasses d’un mur de béton armé. Une larme en suspens pour l'indicible et un genou au sol, l’autre encore fier et regarder vers la lumière. Aucune croyance encore capable de et un tel délabrement les mains crevassées plus loquaces qu’un paragraphe inutile et j'imagine comme des choses et une rue à perte de vue le bitume fier et lisse. Dégringoler sans fin ni heurt puis s’agripper. D’une main encore mal assurée son col enserrer et de l’autre se lover tout contre son corps fin, frêle comme frais et mandarine. Se rasséréner, s’affirmer, serrer un peu plus fort. Ne pas secouer et la caresser. Dévisser le bouchon et vers d’autres états. Remplir encore un verre et ne pas embrasser, sucer le goulot cylindrique étriqué et strié de la bouteille comme ou garde-fou vicieux et nécessaire. S’envoyer en l’air et contrer la violence des…
texte :FROZEN K.